Depuis des siècles, les fleurs et les plantes nous fascinent par leur beauté et leur odeur. De la nature la plus sauvage aux espaces aménagés par l’homme, elles nous prouvent chaque jour leurs multiples vertus ornementales. Chacune possède ses qualités décoratives propres et les exprime pleinement selon son environnement. Dans ce dernier article, nous vous proposons de découvrir les différentes variétés de plantes ornementales qui embellissent et embaument la zone de captage de l’eau de Velleminfroy.
Chèvrefeuille des bois (lonicera periclymenum)
Le chèvrefeuille des bois, également appelé chèvrefeuille sauvage, est une plante grimpante qui vit généralement en lisière de forêt. On le trouve principalement en Europe et en Chine. Ses lianes peuvent monter jusqu’à 4 mètres de haut et ses fleurs dégagent un subtil parfum enivrant, en particulier une fois la nuit tombée. Sa floraison a lieu durant l’été et se fait de juin à septembre. Autrefois, le chèvrefeuille était réputé pour accroître la séduction. Il n’était donc pas rare d’entendre que se passer des fleurs fraîches de chèvrefeuille sur les tempes et la nuque rendait irrésistible !
Fougère (dryopteris filix-mas)
Les fougères sont des plantes vivaces qui sont apparues sur Terre il y a plus de 400 millions d’années et comptent aujourd’hui plus de 1300 variétés. La fougère dryopteris représente le genre de fougères le plus répandu dans l’hémisphère Nord. Elle se plaît particulièrement dans les milieux humides et ombragés. Appartenant à la pharmacopée traditionnelle américaine, elle fut longtemps utilisée comme vermifuge contre le ténia chez l’homme et contre la douve chez le mouton. De nos jours, toutes les parties de la fougère sont considérées comme toxiques pour les humains et le bétail.
Iris des marais (iris pseudacorus)
L’iris des marais est une plante vivace originaire d’Europe, également connue sous les noms d’iris faux acore, iris jaune ou “flambe d’eau”. Elle s’épanouit les “pieds dans l’eau” essentiellement dans les zones humides et marécageuses. Elle se caractérise par son port dressé, ses fleurs d’un jaune lumineux et ses feuilles vertes pointues et effilées comme des épées. Au mois de mai, elle illumine de sa fleur jaune éphémère les étangs et berges des ruisseaux. On raconte que l’iris serait à l’origine de l’emblème des rois de France et non la fleur de lys. Selon la légende, Clovis se serait caché derrière des touffes d’iris pour échapper aux Wisigoths. Victorieux et reconnaissant, il aurait troqué les crapauds qui décoraient ses armoiries contre les iris des marais.
Parisette à 4 feuilles (paris quadrifolia)
Empruntant son nom à Pâris, personnage de la mythologie grecque qui fut à l’origine de la guerre de Troie, la parisette à 4 feuilles est une plante vivace qui peut mesurer de 25 à 40 cm de haut. Elle est aisément reconnaissable avec sa longue tige droite et ses 4 feuilles au sommet disposées en croix. Préférant la fraîcheur humide des sous-bois aux rayons directs du soleil, la parisette apparaît vers le mois de mars. Cette plante vous surprendra par son étrange fleur verdâtre et son fruit en forme de baie noir. Attention : ce dernier contient des graines charnues mais toxiques d’un rouge vif qui provoquent convulsions et vomissements. En raison de sa grande toxicité, la parisette était autrefois utilisée pour empoisonner les renards et les loups ce qui lui valut les surnoms de “Raisin-de-renard” et “Étrangle-loup”.
Renoncule bulbeuse (ranunculus bulbosus)
Également appelée “Rave de saint Antoine”, la renoncule bulbeuse est une petite fleur sauvage de couleur jaune que l’on rencontre dans les prairies sèches et les pâturages. Vivace et très résistante, elle fleurit d’avril à juin. Elle est mal perçue des agriculteurs en raison de sa toxicité pour les animaux de pâturages. En revanche, elle fait le bonheur des enfants qui s’amusent à la placer sous le menton pour voir apparaître un reflet jaune sur la peau, signe qu’on aime le beurre, d’où son surnom de “bouton d’or”. Elle s’utilise uniquement en homéopathie et sous contrôle médical pour traiter des maladies virales dermatologiques telles que le zona, l’herpès et la varicelle.
Sceau de Salomon (polygonatum multiflorum)
Le sceau de Salomon est une plante vivace de 50 cm de haut qui s’épanouit au mois de mai dans les bois humides et les lieux ombragés. Avec son port élégant, sa tige arquée, ses gracieuses fleurs en forme de clochettes, il ressemble à s’y méprendre à du muguet. Il doit son curieux nom à la cicatrice, semblable à un sceau de cire, laissée sur le rhizome de la plante après la disparition de la tige en hiver. Bien que ses baies soient toxiques, le sceau de Salomon possède des propriétés thérapeutiques connues depuis l’Antiquité. Utilisé en usage externe, il permet de traiter les contusions et les ecchymoses. Autrefois, il était également employé pour confectionner une eau aux vertus cosmétiques qui embellissait et rafraîchissait le teint des peaux fatiguées.